Un écosystème unique sans aucune trace d’impacts humains et un niveau exceptionnel d’espèces endémiques
La nouvelle zone marine entièrement protégée de Nazca-Desventuradas s’étend sur 300 000 kilomètres carrés où la pêche et tout autres activités extractives seront interdites.
Le Chili va ainsi pouvoir protéger 12% de sa superficie marine, ce qui représente une augmentation de 4,4%.
National Geographic et Oceana sont à l’origine de la proposition de créer ce parc marin. Une expédition a été lancée en février 2013, dirigée par une équipe de scientifiques nationaux et internationaux de renom qui ont exploré, pour la première fois et avec une technologie de pointe, l’un des endroits les plus vierges et sauvages d’Amérique du Sud.
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L’un des endroits les plus vierges et sauvages d’Amérique du Sud
Les scientifiques ont découvert un écosystème unique sans aucun signe d’impact humain et avec un niveau exceptionnel d’espèces endémiques. Le nouveau sanctuaire marin comprend les eaux entourant les îles d’Ambrosio et de San Felix. La région est unique en ce qu’elle abrite un mélange d’espèces tempérées et tropicales. Une grande partie de sa vie marine est endémique et ne se trouve donc nulle part ailleurs dans le monde. En fait, on estime que 72 pour cent de toutes les espèces vivant dans le parc marin Nazca-Desventuradas nouvellement désigné sont endémiques à la région.
Le site se distingue également par l’abondance de forêts d’algues et les populations foisonnantes de poissons prédateurs, tels que de larges thons, des sérioles à queue jaune et autres requins d’eau profonde, sans oublier les fragiles coraux profonds. Des homards de grande taille – certains individus s’étendant sur plus d’un mètre et pesant jusqu’à 8 kilos ! – ont été observés, un indicateur de la santé exceptionnelle de ces écosystèmes préservés.